Il y a quelques semaines nous visitions avec notre association AVM (Arboriculture de la Vallée de la Mossig) le jardin des papillons d’Hunawhir. J’y suis retourné depuis et ai eu la chance de pouvoir bavarder avec un des employés de la serre, passionné de … Papillons.
J’en ai rapporté quelques informations étonnantes …
Il y a entre 175 000 et 300 000 espèces de papillons dans le monde dont la majorité (75 % ?) est originaire des zones tropicales, dont 25% du Costa Rica.
La serre achète tous ses papillons à l’état de chrysalide au Costa-Rica et en Angleterre où un revendeur regroupe la production de plusieurs petits éleveurs disséminés dans le reste du monde.
Toutes les chrysalides proviennent d’élevage et il en faut environ 600 par semaine pour maintenir la population que l’on peut voir dans la serre. Avec 30 semaines d’ouverture, cela représente environ 18 000 chrysalides pour une saison.
Les chenilles de la trentaine d’espèces présentées sont plutôt voraces : de la taille d’un doigt, 3 chenilles ingurgitent l’équivalent d’une feuille de bananier (de plus d’un mètre) dans la nuit. Inutile de dire que vouloir élever ces gloutons sous nos climats serait un défi, si ce n’est que pour leur fournir le feuillage des quelques 3 000 ou 4000 palmiers (ou équivalent selon les espèces) nécessaires.
Sans compter qu’il faudrait également produire ces plantes dans les mêmes conditions tropicales !
Ceci pour expliquer le fait que, comme dans toutes les serres de ce type en Europe, les papillons naissent sur place à partir de chrysalides importées, et que les « soigneurs » surveillent avec attention les possibles pontes dans la serre !
Pour revenir sur notre continent, sur les 125 espèces endémiques en Europe, seules 30-40 sont encore observables de façon régulière. Il faut monter au delà de 1500 mètres d’altitude pour retrouver des populations comparables à celles du siècle dernier. On estime qu’en Europe 50% des espèces de papillons des prairies ont disparu entre 1990 et 2011, soit à peine plus de 20 ans, et 75% en Angleterre dans la même période.
Pour revenir à mon précédent billet sur le colibri : et si l’approche du colibri déclenchait un effet papillon ?
Allez, je vous laisse
Courage, Fuyons !
Egavar
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L’Attacus Atlas d’Asie (voir la photo magnifique) dont nous avons pu voir une chrysalide et son cocon (solide comme de la toile goudronnée) :
Il serait très intéressant de voir la chenille qui donne naissance à de tels papillons, je me demande si ce ne serait pas Auberginus Pervenchinus ?