Vous êtes les bienvenu(e)s sur mon site sans prétentions. Il m’a semblé que la seule action vraiment à ma portée pour aider mes contemporain(e)s dans la grande dégringolade écologique qui nous attend était d’écrire et de communiquer, en mettant mon expérience de journalisme technique au service de « la cause ». J’ai donc ouvert ces pages; les abonné(e)s du magazine Fruits et Abeilles me retrouvent chaque mois dans la rubrique permaculture et je réponds aux demandes des associations qui souhaitent ouvrir le débat le temps d’une conférence, en toute simplicité.
Un grand merci à Freddy Zimmermann, le président de l’Union des Fédérations Arboricoles et Apicoles d’Alsace et de Moselle et ami de longue date qui m’a ouvert la porte, tant à la rédaction de Fruits et Abeilles que dans la mise sur pieds des premières conférences il y a des années de cela.
N’hésitez pas à commenter et alimenter le débat !
Vous trouverez quelques mots sur mes convictions sur ma page « indignons-nous ! »
Parmi les changements qu’il nous faut opérer dans nos vies pour aboutir à une société plus durable, il en est un, plus impalpable que tous les autres et qui pourtant les résume tous : changer notre rapport au temps : au temps qu’il fait et au temps qui passe, changer notre compréhension de l’énergie, de la puissance, et donc du pouvoir. Une rubrique où il est question de kilowatt-heure, d’énergie, de Joules, de carburant et de … SMIC.
Alors que nous sommes entrés dans la 6eme et la plus terrible ère d’extinction jamais vécue par notre planète, la sauvegarde de la biodiversité est dans tous les discours écologiques. Mais pourquoi défendre la richesse de la faune et de la flore ? Quels sont les bénéfices de cette diversité ? Quels sont les mécanismes en œuvre ? Comment la favoriser ? Quelles applications au verger et au jardin ? Pour adhérer à ce programme nous aimons bien comprendre. Explications
La ferme biologique du Bec Hellouin, Fruits et Abeilles d’avril 2023
Parmi toutes les références citées dans ces colonnes, l’expérience de la ferme du Bec-Hellouin apparaît certainement parmi les plus abouties et les plus étayées scientifiquement. Comme pour presque toutes les aventures du genre, le projet de Perrine et Charles HERVÉ-GRUYER, basé à l’origine sur les principes de la permaculture, a évolué rapidement pour intégrer d’autres activités : recherche, tourisme etc… que reste-t-il du projet initial ? La ferme du Bec fait-elle la preuve que la permaculture est cet Eldorado qu’on nous vante ? Enquête.
Soyons fous : supposons que les plans intelligents élaborés par toutes les bonnes volontés de la planète se réalisent, que la température moyenne n’augmente que de 1,5 degrés en 30 ans et qu’un beau matin de printemps 2050 nous re-découvrions le petit village de Grandlieu (300 habitants en 2022), situé en moyenne montagne, à 500 mètres d’altitude. Reportage.
Après la première nuit de vandalisme et la stupeur passée, ma première réaction a été de fermer la face avant du rucher …
Avec des fermetures grossières pour commencer : elles n’ont servi à rien et la deuxième nuit a été tout aussi désastreuse. Mais grâce à la caméra-piège nous pouvions enfin mettre un « visage » sur le vandale.
Il s’agit en fait d’une martre (d’une fouine ?) qui a pris goût au miel après sa première visite. Après mes premiers travaux de colmatage (trop sommaires) il ne lui a pas fallu plus de quelques secondes pour trouver un nouveau passage. C’est seulement lorsque le plus petit interstice ne dépassait pas 4 cm x 10 cm que les ruches étaient enfin à l’abris, enfin je le croyais. Chaque nuit, la caméra rapporte les incursions de l’animal qui arrive à se déjouer de tous les pièges. Les ruches sont pour l’instant en sécurité, pour combien de temps ? Ses dents acérées ont réussi a déchiqueter du contre-plaqué de 5 mm et les cloisons en polycarbonate souffrent à chaque attaque …
C’est incroyable, cette « petite bête » (de 1,5 kg environ tout de même) est arrivée à passer par cet espace entre deux ruches (4 cm de hauteur et 9 cm de largeur) ! J’ai depuis posé des intercalaires entre chaque ruche, vissées sur la planche évidemment.
Une scène de vandalisme hors du commun est découverte par l’apiculteur ….
Couvercles de ruche et protections expulsés sur le pré, isolants déchirés, capharnaüm indescriptible à l’intérieur.
cadres écartés et miel piraté ….
Qui peut être le monstre qui s’attaque ainsi à un rucher ? Un ours ? Renard ? L’enquête commence. Et pour commencer je mets en place des protections et installe une caméra-piège.
La sobriété peut-elle être « heureuse » ? et puis, de quoi parle-t-on ?
Parmi les recettes pour réduire notre empreinte sur la biosphère figure en bonne place la sobriété. Sobriété que nous vantait Pierre Rabhi (une « sobriété heureuse ») et que d’autres nous avaient proposée sous le terme moins avenant de « décroissance soutenable» ou « d’abondance frugale ». Alors, de quoi parle-t-on ? à qui s’adresse le message ? Quels sont les difficultés sur le chemin de la sobriété ? Enquête
Une expression que je croyais s’enfoncer petit à petit dans l’oubli et qu’on pourrait maintenant considérer comme une provocation, le résultat d’une ignorance forcément volontaire de la situation actuelle, même si le propos reste inscrit dans le discours de beaucoup de dirigeants sur la planète et notamment dans les professions de foi de maint responsables politiques de l’UE et du gouvernement français, bien sûr.
Le développement durable, c’est prétendre continuer à croître économiquement, c’est à dire à continuer à produire plus, extraire plus, polluer plus, jeter et détruire plus, sans limite, le tout en promettant que la planète restera vivable pour nos descendants (et pour nous-même !). Une belle illustration de l’expression « faire l’autruche » !
Reprenons les faits :
nous constatons que ce que prédisent les scientifiques depuis les années 1980 se réalise, visiblement encore plus vite et plus fort que prévu : tempêtes, inondations, sécheresses, canicules, baisse de la biodiversité et de la production agricole mondiale, pandémies … Il est donc urgent de ralentir la destruction de la planète sous peine de voir Sapiens disparaître
la population mondiale continue d’augmenter +1 milliard en 11 ans, et le rythme ne baisse pas : 2% par an pour encore des décennies
les pays qui n’ont pas encore atteint les conditions de vie au standard nord-américain et européen revendiquent le droit à construire les infrastructures nécessaires, et une partie croissante de la population mondiale adopte ce mode de vie (consommation d’énergie, de biens manufacturés, de viande …)
la décroissance s’impose donc pour absorber les deux phénomènes et pour essayer d’enrayer la catastrophe écologique qui se déroule sous nos yeux
Dans cette situation, comment oser prôner le « développement » , synonyme de « croissance » (que l’on ose plus utiliser) ? L’argument utilisé par les plus riches et leurs marionnettes politiques est qu’il est possible de faire croître l’économie sans augmenter la consommation de bien matériels, grâce à une économie de services … le découplage entre croissance et impact écologique … un seul mot me vient en tête : foutaise.
Timothée Parrique en a fait la démonstration dans sa thèse qui a été reçue et primée en 2019 : un gros pavé passionnant mais ardu à lire. Heureusement l’auteur en a fait un livre « Ralentir ou périr: L’économie de la décroissance » que chaque chantre du développement durable doit impérativement lire avant de reprendre la plume sur le sujet.
Il n’aura pas échappé au lecteur que, depuis un certain temps déjà, le soleil se lève à l’Est et se couche à l’Ouest. A force de le voir scander chacune de nos journées, à force de vivre une bonne partie de notre vie sous des éclairages artificiels, nous n’y faisons même plus attention, sauf quand il nous fait défaut au moment des vacances. Je voyais récemment dans les regards de l’assistance une lueur de doute lorsque je proposais de s’occuper principalement du soleil et de l’eau pour nos plantations, que le reste se ferait tout seul. Et pourtant cela est si vrai ! Cet article complète la série commencée en 2022 sur les cycles naturels, il essaie de déchiffrer le cycle complexe de l’énergie et quelques mécanismes qu’il faut connaitre
Il est indispensable d’avoir en tête les ordres de grandeur lorsqu’on veut se faire une opinion sur les orientations du gouvernement français actuel.
Faisons très simple :
Budget de dépense de l’état 2022 : 494,8 Mds€ (1)
Recettes des retraites : 340 Mds € d’après COR, (2)
« deficit » annuel des retraites envisagé pour 2023-2027 : 10 Md € (2) (soit 3% des recettes ou 2% du budget de l’état sachant que le régime était excédentaire de 900 millions en 2021)
Subventions 2022 aux entreprises du CAC 40, Total en tête : entre 157 Mds € et 200 Mds € (3),(4), soit 32% du budget de l’état avec une diminution des investissements, de la recherche et des emplois (8)(2)
Dividendes versés aux actionnaires du CAC 40 : 80,5 Mds € (3)(4), soit la moitié des subventions données par l’état, en augmentation de 16% par rapport à 2021 (3)
à corréler avec l’augmentation de 86% de la fortune des milliardaires en 2 ans (9)
En résumé, le projet est de continuer à augmenter les revenus des plus riches (+86%) et à pénaliser les plus pauvres y compris avec la baisse continue du niveau de vie des retraités (2) en s’assurant qu’ils travaillent jusqu’à ce que leur santé décline (7). A terme on peut envisager que la retraite « standard » du plus grand nombre se situera en dessous du SMIC, du minimum vieillesse (916,18 € /mois (5)) et du seuil de pauvreté (1102 €/mois) (6) pendant que 30% de nos impots servent à rémunérer les plus riches qui en passant contribuent pour une large part au réchauffement climatique.
Difficile de comprendre dans ces conditions comment une majorité de citoyen(ne)s peut voter pour un choix de société pareille (il y a en France 10 millions de citoyen(ne)s « pauvres » soit 20% du corps électoral). Où est la démocratie ?