« Développement durable, sustainable development » … et le monstre réapparu …

Une expression que je croyais s’enfoncer petit à petit dans l’oubli et qu’on pourrait maintenant considérer comme une provocation, le résultat d’une ignorance forcément volontaire de la situation actuelle, même si le propos reste inscrit dans le discours de beaucoup de dirigeants sur la planète et notamment dans les professions de foi de maint responsables politiques de l’UE et du gouvernement français, bien sûr. 

Le développement durable, c’est prétendre continuer à croître économiquement, c’est à dire à continuer à produire plus, extraire plus, polluer plus, jeter et détruire plus, sans limite, le tout en promettant que la planète restera vivable pour nos descendants (et pour nous-même !). Une belle illustration de l’expression « faire l’autruche » !

Reprenons les faits :

  • nous constatons que ce que prédisent les scientifiques depuis les années 1980 se réalise, visiblement encore plus vite et plus fort que prévu : tempêtes, inondations, sécheresses, canicules, baisse de la biodiversité et de la production agricole mondiale, pandémies … Il est donc urgent de ralentir la destruction de la planète sous peine de voir Sapiens disparaître
  • la population mondiale continue d’augmenter +1 milliard en 11 ans, et le rythme ne baisse pas : 2% par an pour encore des décennies
  • les pays qui n’ont pas encore atteint les conditions de vie au standard nord-américain et européen revendiquent le droit à construire les infrastructures nécessaires, et une partie croissante de la population mondiale adopte ce mode de vie (consommation d’énergie, de biens manufacturés, de viande …)
  • la décroissance s’impose donc pour absorber les deux phénomènes et pour essayer d’enrayer la catastrophe écologique qui se déroule sous nos yeux

Dans cette situation, comment oser prôner le « développement » , synonyme de « croissance » (que l’on ose plus utiliser) ? L’argument utilisé par les plus riches et leurs marionnettes politiques est qu’il est possible de faire croître l’économie sans augmenter la consommation de bien matériels, grâce à une économie de services … le découplage entre croissance et impact écologique … un seul mot me vient en tête : foutaise.

Timothée Parrique en a fait la démonstration dans sa thèse qui a été reçue et primée en 2019 : un gros pavé passionnant mais ardu à lire. Heureusement l’auteur en a fait un livre « Ralentir ou périr: L’économie de la décroissance » que chaque chantre du développement durable doit impérativement lire avant de reprendre la plume sur le sujet.

Fruits et Abeilles – rubrique permaculture – Le cycle de l’énergie – Janvier 2023

Il n’aura pas échappé au lecteur que, depuis un certain temps déjà, le soleil se lève à l’Est et se couche à l’Ouest. A force de le voir scander chacune de nos journées, à force de vivre une bonne partie de notre vie sous des éclairages artificiels, nous n’y faisons même plus attention, sauf quand il nous fait défaut au moment des vacances. Je voyais récemment dans les regards de l’assistance une lueur de doute lorsque je proposais de s’occuper principalement du soleil et de l’eau pour nos plantations, que le reste se ferait tout seul. Et pourtant cela est si vrai ! Cet article complète la série commencée en 2022 sur les cycles naturels, il essaie de déchiffrer le cycle complexe de l’énergie et quelques mécanismes qu’il faut connaitre

Fruits et Abeilles – rubrique permaculture – Retour aux sources de la permaculture 2/2 – Décembre 2022

Dans la première partie de cet article nous sommes retournés sur les premiers pas de la permaculture en résumant le premier livre décrivant le concept, intitulé « permaculture one », écrit par Bill Mollison et David Holmgren en 1978. Dans cette deuxième partie je propose une analyse critique mettant en avant ce qui peut facilement être adapté en Europe et les points discutables de la proposition

Bienvenue sur le site d’Egavar !

Mis en avant

Vous êtes les bienvenu(e)s sur mon site sans prétentions. Il m’a semblé que la seule action vraiment à ma portée pour aider mes contemporain(e)s dans la grande dégringolade écologique qui nous attend était d’écrire et de communiquer, en mettant mon expérience de journalisme technique au service de « la cause ». J’ai donc ouvert ces pages; les abonné(e)s du magazine Fruits et Abeilles me retrouvent chaque mois dans la rubrique permaculture et je réponds aux demandes des associations qui souhaitent ouvrir le débat le temps d’une conférence, en toute simplicité.

Un grand merci à Freddy Zimmermann, le président de l’Union des Fédérations Arboricoles et Apicoles d’Alsace et de Moselle et ami de longue date qui m’a ouvert la porte, tant à la rédaction de Fruits et Abeilles que dans la mise sur pieds des premières conférences il y a des années de cela.

N’hésitez pas à commenter et alimenter le débat !

Vous trouverez quelques mots sur mes convictions sur ma page « indignons-nous ! »

Denis Gadot, alias Egavar

denis.gadot@egavar.fr

Nouveauté ! à la demande de plusieurs lectrices et lecteurs qui ne sont pas abonnés à Fruits et Abeilles, vous trouverez chaque mois un fac simile de ma rubrique sur ces pages. Et pour celles et ceux qui sont intéressé(e)s, il y a aussi la possibilité de s’abonner à la version numérique ou d’acheter un numéro seul ici :

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Fruits et Abeilles – rubrique permaculture – Ecologie, Climat : y-a-t-il un plan « 2050 » sur la table ? – Octobre 2022

Les vagues de chaleurs inégalées, les incendies et autres catastrophes  de cet été vont probablement convaincre les plus septiques de la nécessité d’agir, du besoin de s’attaquer à la crise écologique qui couve depuis un siècle. L’aventure décevante de la convention citoyenne pour le climat (CCC) en France pose la question : y-a-t-il un plan qui nous permettrait de limiter les dégâts d’ici 2050 ? Qui aura le courage de l’appliquer ? La société civile s’est mobilisée ces deux dernières années pour produire des plans très élaborés et très sérieux. Petit tour de quelques propositions hexagonales et d’ailleurs.

Fruits et Abeilles – rubrique permaculture – Les services écosystémiques – Septembre 2022

Dans les années 2000, Kofi Annan, alors secrétaire général de l’Organisation des Nations Unies commande un rapport d’Evaluation des écosystèmes pour le millénaire. Son objectif sera d’évaluer l’ampleur et les conséquences de la pression de l’homme sur son environnement et d’en tirer des préconisations pour le nouveau millénaire. Ce rapport consacre l’expression « Services Ecosystémiques », apparue dans les années 1980, qui désigne les services « fournis » par les écosystèmes et dont les humains « bénéficient ».  Etant donné notre ambition de respecter et utiliser autant que possible les processus naturels, nous sommes, en tant que « permies », très sensibles à ce sujet …enquête

Fruits et Abeilles – rubrique permaculture – Les 7 clés pour une « transition » plus humaine – Conclusion – Juillet-Août 2022

Rationalité et humilité, le collectif, la bienveillance, la solidarité et la philosophie, la politique voici les 7 clés, les 7 facteurs de succès proposés pour aborder une « transition » …. qui n’en aura peut-être que le nom. Il est temps de donner une conclusion à cette série d’articles sur ce thème, avec des éléments pratiques, des directions possibles et quelques recettes pour bien vivre cette période difficile.